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Police Routière : des rackets qui échappent aux contrôles du trésor public

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Il était 14 heure dans la journée du mercredi 20 février 2019, lorsqu’une sirène quittant la sureté urbaine de Conakry, obligea les policiers à stopper notre véhicule. Après  le passage du cortège, nous nous sommes malheureusement retrouvés à la fourrière de Kaloum, sous prétexte que le chauffeur aurait brulé le feu de signalisation. Quelle ineptie ! Le seul péché pour nous c’est d’avoir respecté l’autorité publique.

Mais comme on aime le dire souvent, ‘’en des moments malheur est bon’’. Oui parce que cette aventure à la fourrière de Kaloum, nous a appris beaucoup de choses. Et c’est bien en ces quelques lignes que je vais faire découvrir le quotient des usagers de Conakry dans cette autre grande boite d’arnaques du pays.

Ici, nous sommes à la fourrière de Kaloum, « l’arrangement » est le maitre mot. « C’est 250.000 GNF, oui si tu veux le reçu et si c’est l’arrangement, c’est 150.000 GNF » nous informes la cheffe de poste du jour. Et d’interroger « où est votre moto ? », ne sachant même pas pourquoi nous sommes là, elle se permet de nous apostropher.  « Nous répondons que c’est pas à cause d’une moto que nous sommes là. Mais plutôt, pour avoir respecté une autorité publique. Elle rétorque qu’alors cela ne la regarde pas.   Bien qu’ayant notre permis de conduite sous son registre, elle méprise toutes les explications que nous asseyons de lui donner. «  Monsieur, vous voyez le monde dehors pardon sortez. Ce n’est pas mon problème. Votre version ne compte pas ici, parce que celui qui a déposé le permis ici est parti à son poste qui vous verbalise pour l’infraction. Vous payé 100000 GNF pour violation du feu de signalisation ou bien vous sortez d’ici parce que nous n’avons pas de temps à perdre », nous intime notre interlocutrice avec une violence verbe qui frôle le mépris.

Dans cette cour, plus d’une centaines de motos et quelques voitures arraisonnées. L’équation semble simple. Oui parce que dans le lot, il y a trois catégories.

La première, ceux qui ont un véto au niveau de la fourrière. Ils sont employés de certains policiers. Une fois à la fourrière, un appel de l’employeur peut facilement les libérer sans contravention. Pour eux, il suffit juste d’informer le ‘’boss’’ pour que les clés de leurs engins leur soit restituées.

Le deuxième, sont ceux qui sont obligés de payer forcément quelle que soit la manière. Ceux-là, il suffit juste que la cheffe de poste prononce sa phrase routinière. « C’est 250.000 GNF, oui si tu veux le reçu et si c’est l’arrangement c’est 150.000 GNF ».   En réalité, c’est l’arnaque. Oui parce que sur le reçu de contravention, la barrière de paiement est de 100.000 GNF. (Voir l’image)

Le dernier groupe, sont ceux-là qui demandent le reçu et l’obtiennent pas aisément, parce qu’ils veulent payer à la régulière au niveau du Trésor public. Oui, parce que demander à recevoir le reçu, pour les agents est un affront à leurs égards. Il rétorque « Tu veux aller jusqu’à Colléha pour payer et revenir ici, alors que tu  peux faire l’arrangement ici ?»  Si vous insistez à avoir le reçu, on va vous faire patienter, uniquement dans le but de perdre du temps, afin que vous renonciez.

Mais c’était peine perdue, parce qu’une fois à l’intérieur de la cour, les faits et gestes ont vite réveillé notre curiosité sur les pratiques au sein de cette fourrière de Kaloum. Alain Berberian disait « On peut tromper une personne mille fois. On peut tromper mille personnes une fois. Mais on ne peut pas tromper mille personnes, mille fois »

Nous avons insisté à avoir le reçu et on l’obtient malgré la réticence. Parce qu’on savait que leur ‘’bonne foi’’ ne sert qu’à se tromper les victimes. En obtenant le reçu de la contravention, on  découvre  l’arnaque dans laquelle végète la police routière guinéenne.

Et voilà qu’on découvre que la plus grande contravention que peut payer un usager en infraction est de 100.000 GNF, si toutefois il exige d’avoir un reçu pour aller payer au trésor public.

Nous sommes sortis avec plusieurs interrogations. Où va l’argent que la police collecte sans les reçus ? Combien le Trésor public perd par le truchement de la police routière ? Autant de questions qui restent sans réponses.

@ao_sowGn


Domani Doré : Cette « mouche » qui se voit en « éléphant » avec la bénédiction d’une certaine presse

Domani Doré image SENACIP ao_sowGn

Il convient de rappeler que dans l’histoire politique de la Guinée, les hommes de médias ont été pour beaucoup dans l’ascension de plusieurs médiocres et malhonnêtes au sommet de l’État.

Ils sont nombreux, qui se sont servis de leur proximité avec certain.e.s journalistes pour se faire « une virginité politique» pardon une place au soleil. Même si en regardant dans le rétroviseur, nous comprenons aisément que l’histoire sans fiche mal de ceux qui se rongent les ongles.

Dans cette « espèce » qui trouve son salut avec sa proximité avec la presse, nous retrouvons bien celle qu’on appelle Domani Doré. Pour mieux la définir, nous dirons tout simplement qu’elle ressemble aux « personnes » qui manipulent leur conjoint. On remarque souvent qu’elles sont menteuses, jalouses, calculatrices où infidèles. Il n’est pas rare qu’elles aient été déçues antérieurement et veulent prendre leur revanche sur leur conjoint.

Quand on fait la rétrospective sur son parcours politique. On se rend bien évidemment qu’il est fait de mensonge et de délation. Mais à chaque fois qu’elle se rend compte que sa pirogue chavire, elle trouve un gilet de sauvetage au sein de la presse guinéenne pour ne pas couler. Quelle incrédulité !

Quelques mois après son limogeage à la tête du département des sports, l’ancienne ministre dira que la Guinée ne méritait pas la CAN, arguant que le dossier du pays était vide, creux et moins attractif. Alors que le 20 septembre 2014, elle se targuait être l’une des principales artisanes de l’attribution de la compétition à notre pays. Quelle honte !

Secundo, c’est n’est qu’un secret de polichinelle. C’est bien par le truchement de son père, l’ancien ministre de la communication Dirus Dialé Doré qu’elle s’est retrouvée membre du Comité Central du Rassemblement du Peuple de Guinée RPG Arc-en-Ciel. Son père et Papa Koly Kourouma se « tiraient  » la paternité du RDR (rassemblement pour la défense de la république).

D’ailleurs, c’est par une lettre d’information que le ministre Alhassane Condé avait informé son homologue Dirus Dialé Doré, de l’acte administratif rapportant l’arrêté N°2012, mais aussi de son exclusion du RDR.

La copie de l’acte administratif rapportant l’arrêté A/2012/770/MATD/DNLP/ portant dissolution, du Rassemblement pour la Défense de la République « RDR » à été envoyée à l’époque à son père qui s’apprêtait à rejoindre le RPG-arc en ciel.

Dans cet acte Administratif, il était indiqué que « conformément aux dispositions de l’article 17 de la charte des partis politiques et à la résolution de la réunion de son Bureau politique national (ndlr, BPN du RDR) en date du 15 octobre 2011, que Monsieur Dirus Dialé Doré était exclu du parti le 17 juillet 2010 par l’assemblée générale extraordinaire.

Ce qui signifierait qu’il n’est plus le président du parti et le ministre Alhassane Condé, avait confirmé la désignation de Dr Mahmoud Sylla comme président intérimaire du RDR ».

Même si aujourd’hui, Domani Doré considère que tout ça est d’ordre historique, elle doit aussi reconnaître qu’elle-même avait acté son départ de la mouvance, après la création de son mouvement « Guinéenne audacieuse  » qui ressemble aujourd’hui à « une « Guinéenne anxieuse voire fallacieuse » qui se cherche après l’ouragan du Matoto gate .

En tous cas, l’on se rappelle bien des passes d’armes entre Bantama Sow et Domani Doré.

Ses différentes sorties d’alors ne sont inspirées que par la fébrilité et l’amertume que son limogeage aurait entraîné. D’autant plus qu’elle est mouvante dans ses différentes prises de position laconiques.

Le 08 février 2018, soit quatre jour après la tenue des élections communales, elle accusait le RPG-arc en ciel de lui vouloir volé sa victoire à Lola. Pour soutenu sa thèse, elle dira qu’il n’y a pas de place pour le parti au pouvoir à Lola. 《Les populations de la Guinée forestière ne sont pas partantes pour le RPG arc-en-ciel et il y a qu’à travers des fraudes, la triche que ce parti peut passer 》chez nos confrères d’Espace Fm , les grandes gueules.

Paradoxalement, elle s’autoproclame porte-parole du candidat du parti au pouvoir dans la commune de Matoto. Un candidat pour lequel elle avait battu campagne lors des élections législatives, mais qui est sorti perdant à l’époque.

Alors que les caméras des télévisions et les témoignages des journalistes annonçaient Koulémoudou Yansané de l’UFDG gagnant du scrutin de Matoto, dame Domani j’étais l’anathème sur les journalistes qui rapportaient ses informations dont ils ont été témoins.

Elle se fessait invité par des confrères pour dit-elle rétablir sa « vérité ». Pire, ses sorties n’étaient pas sans calculs politiques. Elle lorgnait une place dans l’exécutif communal. Et cela au prix d’un mensonge éhonté qu’elle ne cessait de défendre.

Aujourd’hui, n’ayant pas obtenu ce qu’elle voulait, la présidente de la guinéenne audacieuse, pardon « anxieuse » cherche un autre point de chute. Oubliant malheureusement ce proverbe africain qui nous apprends que « le mensonge donne des fleurs mais pas des fruits ».

D’ailleurs le théologien et scientifique Abd El – Kader (1808-1883 ) nous apprenait que 《Le savant est l’homme par lequel s’opère facilement la distinction entre la franchise et le mensonge dans les paroles, entre vérité et l’erreur dans les convictions entre la beauté et la laideur dans les actes ».

Domani Doré est bien de cette « espèce ». Dans un pays normal, elle ne sera bonne que dans la poubelle de l’histoire. Puisqu’elle ne défends ni valeur encore moins une conviction. Et ne saurait être une « étoile » pour cette jeunesse qu’elle prétend représenter. En vérité, c’est une « mouche », qui se voit en « éléphant » avec la bénédiction d’une certaine presse.

Abdoulaye Oumou Sow
Journaliste/ Blogueur
@ao_sowGn


De l’excision au mariage précoce, la vie de Fatoumata* a viré au calvaire

Interview de la victime
Du haut de ses 24 ans, Fatoumata* est une très belle jeune femme, rayonnante, malgré le terrible traumatisme qu’elle a vécu pendant une bonne partie de sa vie. Derrière son sourire se cache un passé aux expériences douloureuses marquées par des violences physiques et psychologiques. Des années ont passé mais la jeune femme peine à effacer ses douloureux souvenirs, bien qu’elle soit en train de reprendre sa vie en main, travaillant aujourd’hui dans un réceptif hôtelier de la place.

C’est une jeune maman souriante que nous avons reçue au début de l’entretien qui, au fil de son témoignage, a fini par avoir un visage crispé. Son émotion est compréhensible ! Comme 97% des guinéennes âgées de 15 à 49 ans, Fatoumata* a été excisée. Elle a connu également la maltraitance, le harcèlement sexuel, le mariage précoce et forcé…

« J’étais petite, j’avais dix ans. On m’a envoyée pour m’exciser. Arrivée à la maison, le sang coulait sur moi, je saignais beaucoup. Ils ont été obligés de faire bouillir la daba pour, disent-ils, arrêter l’hémorragie. Mais malheureusement, cela n’a pas eu d’effets sur l’hémorragie. Ils étaient obliger de m’envoyer à l’hôpital. Les médecins ont tout fait pour stopper l’hémorragie. Nous sommes revenus à la maison et je ne voulais rien manger, parce que je me sentais faible, j’étais très fragile », se souvient la vingtenaire.

À la fin de son cycle primaire, elle quitte la préfecture de Dinguiraye où elle est originaire pour rejoindre une grande sœur à Labé et ainsi poursuivre ses études. Avec cette dernière, une autre souffrance attend la pauvre jeune fille. « Ma sœur voulait que je sorte avec un jeune commerçant, qui lui faisait des cadeaux après chaque voyage. J’ai refusé l’offre. Ce qui m’a valu des représailles terribles de la part de ma sœur. Elle me battait, me privait de nourriture et m’enfermait à la maison avant d’aller au marché où elle avait une boutique. Heureusement, des jeunes étudiants voisins ont remarqué la souffrance que ma sœur m’infligeait. Ces derniers m’apportaient à manger par la fenêtre. Très remontés contre ma sœur, ils ont décidé de m’aider à échapper pour rejoindre ma famille à Dinguiraye. »

Une joie de courte durée…

De retour chez elle, une grande surprise l’attend. Son papa s’empresse de réaliser une promesse faite à un ami : la donner en mariage au fils de celui-ci. « Une fois que je débarque, les choses s’accélèrent pour moi. Je voyais le jeune chez nous, il jouait avec moi souvent. Je ne pensais pas que derrière cette sympathie se cachait un projet de mariage. C’est à la vielle du mariage qu’on m’a dit que je devais me marier. »

Après le mariage, Fatoumata* a vécu un nouvel enfer qui a débuté le jour où elle a partagé le lit avec son mari. « C’est la pire chose qui pouvait m’arriver, parce que je devais aller à l’hôpital pour que je puisse avoir des rapports sexuels avec mon mari. Il fallait déchirer la suture des grandes lèvres. Cette infibulation qui a été faite pendant l’excision était un frein pour les rapports sexuels entre mon mari et moi. Donc, il fallait nécessairement m’infliger cette nouvelle souffrance. Et pire, on m’a obligée de couché avec lui le même jour pour, disent-ils, ouvrir pour de bon mon vagin. Depuis ce jour, quand on faisait l’amour, tout le monde était au courant parce que j’étais petite et je supportais pas avec tous ce que j’ai subi. Les gens me disaient de rentrer chez mes parents pour faire quelques années avant de revenir, parce que la ‘misère’ était visible sur mon corps.»

De ce mariage qui n’a pas fait long feu résulte un enfant, âgé aujourd’hui de sept ans. « Finalement, j’ai divorcé avec lui, parce qu’il n’a pas respecté ses engagements. Il avait promis que je devais continuer les études. Mais une fois que j’ai accouché les choses n’ont pas été faciles pour moi. Je ne partais plus à l’école, et sa nouvelle offre de m’aider à faire un petit commerce, n’était qu’illusion. »

Elle tente de reprendre sa vie en main
lisez la suite ici : https://lagenerationquiose.org/de-lexcision-au-mariage-precoce-fatoumata-raconte-comment-sa-vie-a-vire-au-cauchemar/


Forces Sociales de Guinée : autopsie d’une lutte sociale pleine de rebondissements

Il y a de cela deux mois que la société civile guinéenne se réveillait au sein d’une entité qu’elle a dénommée « Force Sociales de Guinée » pour exiger du gouvernement la baisse du prix des hydrocarbures. Une hausse de 25 % pour qui sonne le réveil au sein du mouvement social guinéen.

Soixante jours après, où en sommes-nous avec les “Forces Sociales de Guinée” ? Quels sont les défis ?

Pour combattre le découragement, des penseurs disaient : « La vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre à danser sous la pluie ». Sèneque et Saint Augustin d’ajouter : « Les temps sont mauvais, les temps sont difficiles, voilà ce que disent les gens… Vivons bien, et les temps seront bons ! C’est nous qui sommes les temps ! Tels nous sommes, tels sont les temps ».

Aujourd’hui, les Forces Sociales de Guinée “ doivent se confondre au temp pour exister. Et pour cela, il faut trois choses :

Extirper les gens qui jouent le double jeu ;

Concevoir une ligne de conduite ;

Structurer la dynamique en se départissant des considérations mesquines d’un soit disant rassemblement.

Il existe des réponses à tout ce que la tristesse et le découragement peuvent objecter. Encore faut-il accepter de regarder autrement les choses, de raisonner autrement devant chaque événement, chaque situation, s’arrêter un moment pour considérer les deux aspects: négatif mais aussi positif.

L’homme sage n’en voudra jamais à la vie, car à travers son non-sens apparent, il y découvre un sens plutôt profond. Il accepte ce qui le contrarie, et la fermeté de son âme lui donne la force de faire de l’épreuve une opportunité. C’est pourquoi, je décide enfin de parler. Oui parler pour rassurer et interpeller tous les acteurs. Devant l’histoire nous avons un devoir. C’est celui de dire à ceux qui, à moment donné, ont eu confiance en nous et en nos actions. À un moment donné, ils ont espéré et cet espoir ne doit pas être déçu.

En solo ou en plusieurs, certains acteurs ont joué un rôle nocif au seins des Forces Sociales de Guinée, le temps a fait son tri, le peuple nous observe. Et c’est le bon moment de rendre compte aux citoyens.

En une, comme en mille, la société civile guinéenne a un véritable problème de leadership. Au sein de la vieille garde, il y a des personnes qui jouent le double jeu, et n’aiment pas l’émergence de nouvelles têtes. Ceux-là sont tantôt des troubles faits, ils poussent la nouvelle génération au découragement et à lui faire croire à tort que le soleil ne reviendra pas.

D’abord, il ne participe jamais à la naissance des mouvement, mais se joignent toujours quand ils sentent que la saveur prend. Et une fois qu’ils rejoignent la dynamique, ils font tout pour remettre en cause les décisions. En réalité ce sont des gens qui jouent le jeu de l’adversaire. Par tous les stratagèmes, ils étouffent les mouvements, en créant des débats inutiles. Souvent même, il choisissent des mots (souples) qu’il faut employer dans les communiqués ou déclarations censés être publiés pour dénoncer la mauvaise gouvernance.

Très malheureusement, ceux-là ont contaminé la plupart des jeunes qui s’identifient en eux et qui, pire, ne donnent pas à espérer à un lendemain meilleur. Ils ont un culte de la personnalité ; peut-être pour du pain, mais pas pour des convictions. Ces derniers se laissent manipuler et tombent souvent facilement sous les mailles de la corruption.

Une autre catégorie, non la moindre au sein des médias, est malléable et à tout prix favorise l’intox et la diffamation. De la suspicion à l’extrapolation, ces gens ne vont jamais à la source pour comprendre le sujet de débat mais se permet tout de même de donner l’impression d’être en mission du plus offrant pour étouffer toute dynamique citoyenne.

Par ailleurs, cette lutte sociale permet désormais à certains jeunes de convictions de se démarquer. Ceux-ci doivent prendre leur destin en main pour l’intérêt de la nation, car la Guinée est à la croisée de chemin. Les enjeux se multiplient et la société civile doit être le rempart indispensable pour la défense des droits et des intérêts des citoyens. Ne nous décourageons pas ; souvent, c’est la dernière clé du trousseau qui ouvre la porte. Citoyens, restons debout !


Nouvelle équipe gouvernementale : pourquoi il faut craindre

Image Guineeweb
C’est bien la question qu’il faille se poser après le décret lu sur la télévision nationale (RTG) hier soir, révélant les noms de la nouvelle équipe qui va nous diriger désormais.

Primo, le président Alpha Condé reste bien dans sa logique de contradiction. Le 08 mars dernier, il annonçait dans tout son sérieux (sic) vouloir nommer des ministres proches du peuple. À la surprise générale, ce sont presque les mêmes qui reviennent. Et le peu de ministres entrants ne convainquent guère, vu le passé trouble de certains d’entre eux.

Il y a bien des raisons de craindre. Car ces personnes ont été nommées plus en raison de leurs militantisme que de par leurs compétences. Au ministère de la Sécurité par exemple, Alpha Ibrahima Keira, aura la lourde charge de diriger ce département aussi stratégique que tenait Abdoul Kabèlè Camara qui avait déjà fait ses preuves au niveau du ministère de la Défense mais qui ces dernier temps à été dépassé par les phénomènes de kidnapping qui prends de l’ampleur à travers le pays.

En lieu et place de cet ancien avocat, c’est un fervent militant, qui par ses prises de parole va-t-en-guerre avait failli mettre le pays dans le précipice. « C’est la majorité qui fait la loi. Alors, qu’elle que soit la bienveillance d’une minorité, pour légiférer, si la majorité ne veut pas, cette loi n’aura pas sa place. Personne ne peut nous intimider ou nous effrayer », disait-il au siège du RPG/Arc-en-ciel le 04 février 2017, quand, plusieurs concitoyens avaient émis des doutes sur une éventuelle modification de la Constitution… Une volonté que lui même chérit et encourage.

Qu’on envoie une personne de sa trempe au ministère de la Sécurité dans un pays en proie à des manifestations politiques et sociales récurrentes, il y a vraiment de quoi s’inquiéter.

L’autre crainte, c’est bien cette « promotion » pour le ministre délégué à la Défense. Mohamed Diané devient désormais le ministre d’État chargé des Affaires présidentielles, ministre de la Défense nationale.

Une nouvelle dénomination qui doit interpeller plus d’un car dans un pays qui se veut démocratique, les affaires présidentielles sont bien liées au mandat que donne le peuple au président ; celui de gérer le pays et le conduire vers la prospérité.

Mais créer un département chargé de gérer les « affaires » du président serait bien une maline façon d’avoir à sa possession un homme de main qui pourrait bien mener des actions sourdines pour le chef de l’État dans le seul but de placer en des lieux sûrs les capitaux qui seraient dérobés par ce dernier. En tout cas, c’est l’avis de certains observateurs.

En attendant d’y voir plus clair, espérons que les organisations de la société civile mettront une coalition en place pour exiger la déclaration des biens des ministres comme gage de reconnaissance avant les leurs prises de fonctions.