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Lettre ouverte au Président de la République: « Partez. C’est fini. »

Abdoulaye Oumou Sow , Journaliste Blogueur, Responsable communication du FNDC

Monsieur le Président,
Je vous écris en marge de cette année qui s’en vas et l’arrivée de celle qui s’annonce avec beaucoup d’incertitude pour l’avenir de notre pays, la Guinée. J’ai eu la chance d’être parmi les
acteurs de la société civile qui ont initié la mise en place du Front National pour la Défense de la
Constitution (FNDC). Je suis un jeune guinéen, je n’ai pas encore mes trente ans, mais j’ai foi en
l’avenir de notre pays. Je crois fermement que seule la génération à laquelle j’appartiens pourra
sauver ce pays du chaos dans lequel vous plongez le peuple martyr de Guinée.


Monsieur le président, les époques ont changé, les mentalités aussi !


Je ne vous écris pas pour me plaindre, mais pour vous rappeller que cette situation que je vis aujourd’hui est bien celle de beaucoup de nos compatriotes. Beaucoup de guinéen.nnes ont
compris aujourd’hui que le rêve de démocratie et d’alternance que vous avez vendu n’était
qu’une arnaque pour accéder au pouvoir.


Monsieur le président,


Vos faits et gestes ne reflètent en rien les discours de l’opposant que vous avez été à l’époque
de la lutte pour l’accession à la magistrature suprême du pays.
Nous nous posons sans cesse des questions, nous sommes constamment préoccupés par votre
manière de gouverner et nous nous demandons quel avenir pour ce pays, que vous dites aimer.
Ce n’est pas si étonnant que la majorité des guinéens manifestent leur ras-le-bol puisque cette
majorité tire le diable par la queue depuis près de dix ans maintenant.


Monsieur le président,


Qu’avez vous concrètement fait pour les pauvres citoyens que nous sommes pour espérer un
autre mandat à la tête de ce pays? Construire des routes, des hôpitaux, des écoles, des usines? Quoi Monsieur le président? Quel a été l’impact de votre gouvernance sur les jeunes et femmes pour lesquelles vous dites avoir dédié votre second et dernier mandat? Ou va notre argent ? Que faite vous de nos richesses ? Quelles sont les villes que vous avez électrifiées depuis votre avènement au pouvoir ? Combien de ménage ma ont aujourd’hui de l’eau potable ? Combien d’emplois pour les jeunes ont-ils été créés ? Répondez avec franchise à ces questions que nous nous posons tous aujourd’hui A défaut de cela, partez juste, car c’est fini!


Monsieur le Président,


Même si vous peu gneu un bilan élogieux de votre part, moi je crois fermement que vous avez été une déception totale pour toute cette jeunesse africaine. D’ailleurs, l’artiste ivoirien Tiken Jah Fakoly est l’illustration parfaite de cette déception générale.


L’opposant que vous avez été nous a parlé alternance comme une valeur fondamentale pour la
démocratie de notre pays et aujourd’hui vous ne voulez en entendre parler. Quel paradoxe!
Comment votre petit égo a pu avoir raison sur vos valeurs? Vous devez comprendre que le président de la République que vous êtes aujourd’hui a trahi l’opposant que vous avez été.


Depuis, le 03 avril 2019, un grand nombre de Guinéens réuni au sein du Front National pour la
défense de la Constitution (FNDC) porte l’aspiration profonde du peuple de Guinée. Ils ne
cessent depuis quelques mois à vous rappeler votre serment, à vous interpeller sur les
préoccupations du peuple. Au lieu d’être à notre écoute, votre gouvernement s’est rendu coupable de la mort de plus de vingt-cinq (25) jeunes Guinéens dont l’âge varie entre 14 à 32 ans. Vous ne pouviez pas tombés plus bas en une fin de mandat qui aurait pu se passer autrement, si vous avez été ce président proche du peuple, comme vous vous surnommez.


Depuis votre accession au pouvoir, plus d’une centaine de Guinée ont été lâchement assassinés,
des journalistes tués, certains disparus, d’autres emprisonnés, la plupart bastonnés et humiliés,
des radios ont été fermées. Aucune élection transparente organisée sous votre magistrature.
Pire, le plus grand hold up électoral de l’histoire devant caméra à Matoto s’est déroulé sous votre
présidence


Monsieur le président,

Ce que vous vous préparez à commettre est un crime constitutionnel.
Briguer sa propre succession en 2020 en révisant la constitution, qui limite à deux le nombre de
mandats présidentiels dans notre pays est un crime.


Monsieur le Président,
Le souverain peuple de Guinée, demeure vigilant. Tout ce qu’il vous demande c’est d’organiser
des élections transparentes et de passer la main. Aujourd’hui vous n’avez plus le choix que de
vous soumettre à la volonté du souverain peuple de Guinée. Votre mandat est terminé, c’est le
moment d’aller paisiblement avant qu’il ne soit trop tard, car je vous garantie une chose: rien ne
sera plus comme avant.


Monsieur le Président,


Le 21 décembre 2020, votre second mandat prendra fin. En tant que citoyen guinéen, je vous
demande d’organiser maintenant, dès le début de l’année 2020 des élections couplées, libres et
transparentes. Que cette alternance soit la chose magnifique que vous avez offert au peuple de
Guinée et par laquelle nous allons nous souvenir de vous. Vous avez trahi vos compagnons de lutte, vous avez trahi toutes les personnes qui ont cru à votre combat d’opposant. Cerise sur le gâteau, vous avez trahi votre serment vis-à-vis du peuple de Guinée. Pardon allez-vous en, le peuple dit #Amoulanfé , #2020UnAutre .


Monsieur le Président,
Pour terminer, je vous souhaite bonne année et que Dieu vous sauve d’un destin à la Compaoré!


Abdoulaye Oumou Sow, Journaliste-Blogueur(Secrétaire Général de l’Association Des
Blogueurs de Guinée)
abdoulayeoumous@gmail.com


Mara’CAN 2019 : enfin, la Guinée organise sa compétition

Image @ao_sowGn
Guinee vs France , #MaraCAN2019 ; @ao_sowGn

Le 2 octobre prochain, la Guinée célébrera le 61e anniversaire de son indépendance. Aucun tournoi majeur de football n’a encore été organisé dans la République fondée par Sékou Touré, ce « grand panafricaniste » qui, à l’époque, avait dit « NON » au général Charles de Gaulle, le 28 septembre 1958. La première grande compétition que la Guinée devrait accueillir est prévue dans un peu plus de cinq ans : la première Coupe d’Afrique des Nations, initialement prévue en 2023, sera finalement organisée en 2025 (si tout se passe bien).

En attendant, une autre discipline relève le défi de l’organisation d’une compétition continentale dans notre pays. En effet, la Guinée accueille actuellement la 8e édition de la Mara’CAN. Le Maracana, « petit frère du football », est une discipline sportive qui est toutefois différente du « sport roi ». Ce jeu est déjà inclus dans le quotidien de certains jeunes guinéens qui le pratiquent à divers coins de rues de la capitale et dans certains endroits à l’intérieur du pays.
Mais le football dit « maracana » qui est pratiqué par les amateurs dans notre pays ne se soumet pas toujours aux règles du maracana professionnel pratiqué dans ce tournoi international. Né en Côte d’Ivoire, ce jeu, que j’avais découvert dans ma petite enfance, n’a toujours pas su imposer ses principes sur les terrains amateurs. D’ailleurs, à l’époque, je me souviens que nous suivions les matchs pendant les vacances dans la ville de Danané (ouest de la Côte d’Ivoire), et je me rappelle encore qu’on l’appelait « Maracana brésilien ». Oui, parce que nous étions éblouis par les gestes techniques et les placements tactiques… digne d’une équipe brésilienne. Le redécouvrir aujourd’hui dans mon pays est une immense joie pour moi ! Je renoue avec mes amours d’enfance. Le spectacle me fait oublier pour quelques instants le stressant débat sur la Constitution.
Pour moi, la soirée d’hier a été moins stressante. Je me suis senti bien, j’ai replongé un moment dans mon enfance. Les images me revenaient souvent au fur et à mesure que les matchs se succédaient. Je prenais du plaisir. Il faut tout de même dire que l’engouement général est bien morose. On comprend que la tenue de ce tournoi n’a pas fait suffisamment la Une des médias dans notre pays. Aujourd’hui, la plupart des débats tournent autour de la question relative à la modification constitutionnelle. Les organisateurs n’ont peut-être pas eu la meilleure stratégie pour attirer plus d’attention sur cette compétition en Guinée. Même moi, je trouve mon salut dans un mail de Mondoblog qui m’annonçait la venue d’une de ses équipes à Conakry dans le cadre du Mara’CAN2019. J’ai essayé de joindre quelques journalistes sportifs pour comprendre davantage. Mais à mon grand étonnement, la plupart n’était pas informés de l’organisation de cette compétition en Guinée…

Image @ao_sowGn
Capitaine de l’équipe maraca-nier du Burkina;

En revanche, ce qu’il faut saluer, c’est la présence massive des autorités. Longtemps accusé d’être le ministre du football, le ministre des Sports et du Patrimoine historique, Sanoussy Bantama Sow, était présent, accompagné par le ministre d’Etat au Transport Aboubacar Sylla et la ministre de la Coopération et de l’Intégration africaine, Diènè Keita, à la cérémonie décalée d’ouverture de cette compétition.

Si vous êtes à Conakry, la Mara’CAN2019 se joue au vieux Stade du 28 Septembre jusqu’au 30 septembre. Comme sa devise, « Convivialité, Fraternité et Amitié (CFA) », j’ai fait un tour et je vous informe que toute l’Afrique de l’ouest francophone est représentée, il y a aussi quelques pays hors continent tels la France, les Etats Unis et le Canada. Cette coupe est un véritable moyen d’intégration, au-delà du continent africain.
Rappelons que la Guinée est le septième pays à accueillir cette compétition après la Côte d’ivoire en 2018, le Burkina Faso en 2017, le Mali en 2016, le Togo en 2015, le Niger en 2014, le Bénin en 2013. La Côte d’ivoire, pays où est né ce sport dans les années 70, dans le milieu estudiantin, avait eu le privilège d’organiser la première édition en 2012. Pour la prochaine édition, les « maracaniers » se donnent rendez-vous au Canada en 2020.


Révélations troublantes de Doussou Condé : pourquoi la presse Guinéenne doit « chasser le lièvre »

Maintenant que les choses commencent à être claires,  il faut qu’on donne enfin la valeur à la phrase  qui dit que « La  presse est le chien de garde de la société ». On a coutume de dire au palais qu’il n’y a pas de journalistes en Guinée.  Oui, le chef a ses raisons. Des raisons que nous autres ignorons. Des raisons qui peuvent être bien utiles, car son « fils spirituel » aussi vient d’affirmer qu’il y a des journalistes « mendiants » dans notre pays. Maintenant,  que cette presse fasse enfin son travail.  Ce travail noble au service de la vérité et de la justice.  Et pour cela, des pistes ont été retrouvées.  Disons un autre lièvre vient d’être levé par les révélations troublantes de Doussou Condé dans l’émission «  Œil Lynx » de la Radio Lynx FM, qui malheureusement cause des soucis aux confrères de cet organe de presse.

Nous sommes d’accord qu’après tout, il est du devoir de chaque journaliste de découvrir la vérité. Et pour cela, les idées peuvent provenir d’endroits différents, des rumeurs, des faits anodins, mais souvent des personnes que vous interviewez. C’est pourquoi le déroulement de cette actualité doit nous interpeller pour chercher à dévoiler les faits que d’autres souhaitent cacher. Pour pouvoir le faire, nous devons identifier les « tuyaux » dans cette affaire qui pourront nous permettre d’avoir des informations contradictoires pour nous permettre de faire le tri dans les données existants déjà dans l’opinion.

Une presse qui se veut indépendante ne doit pas avoir peur de conflit. Préparons-nous au conflit, car les tenants de la force publique feront le maximum pour nous museler.

L’on se rappelle de l’affaire Ivan Golounov. Ce journaliste d’investigation Russe avait publié des enquêtes sur l’opulence de la famille du vice-maire de Moscou, sur des affaires de marchés truqués dans le secteur des pompes funèbres ou traitement des déchets, sur des liens entre les fonctionnaires et le crime organisé. Aujourd’hui, il risque 15 ans de prisons pour détention de stupéfiant dans cette affaire que les observateurs jugent montée de toute pièce. Comme pour dire que dans une dictature, la presse doit s’attendre à tout, mais rien ne doit l’arrêter dans son travail. Même la prison. Car elle fait partie de la vie des hommes, surtout dans les pays qui ont opté pour l’antithèse de la démocratie.

On sait déjà que, rien n’est nouveau dans les révélations de Dame Doussou Condé sur l’armée guinéenne faites dans l’émission Œil de Lynx. Mais comme la bêtise insiste toujours, il est important de chercher à comprendre d’avantage ‘’la gestion’’ de nos soldats dans le bourbier malien. Ce sont des fils du pays qui, au prix de leurs vies, honorent le tricolore. Ils méritent respects et considérations de la part de la Nation. Et nous ne devons pas laisser ce dossier se refroidir parce que les mis en causes le souhaitent vivement aujourd’hui. Il faut rendre justice à nos braves soldats, en rétablissant la vérité dans cette affaire.

Aujourd’hui, des questions restent sans réponse. Et ne laissons pas le pouvoir surfer sur notre « peur », pour camoufler des actes considérés comme malsains. Comme le disait le journaliste de Médiapart Edy Plenel « Rendre public ce qui est d’intérêt public est toujours légitime ». Donc aujourd’hui il est du devoir de la presse guinéenne de rendre publique cette affaire, qui est d’intérêt public.

En attendant, je vous propose ci-dessous l’émission œil de lynx avec dame Dossou Condé. Elle peut nous être utile. Ici

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Abdoulaye Oumou Sow,  Journaliste blogueur

 


#SYLIGATE : Le « JUDA « Amadou Diaby, accuse et récuse

amadou_diaby, vice président suspendu de la FEGUIFOOT (Image Mosaique Guinée)

Dans la matinée de ce samedi, 17 juillet 2019, les avocats du vice-président suspendu de la FEGUIFOOT Amadou Diaby, étaient devant la presse pour disent-ils faire le point sur la décision de la commission d’éthique de la Fédération Guinéenne de Foot ball. Décision interdisant à Amadou Diaby, reconnu coupable de corruption, d’exercer toute activité liée au football en Guinée pendant 7 ans dont 5 fermes.

Annoncé à cette conférence de presse, Amadou Diaby a brillé par son absence. Ce sont ses avocats : Me Maliki Ibrahime, avocat au barreau du Mali, et Me Adama Barry, avocat au barreau de Guinée, qui ont échangé avec les journalistes pendant plus d’une heure.

Dans un communiqué de presse, les avocats de Amadou Diaby ont fait lecture des « Dix commandements ». Les conseils du vice-président de la Feguifoot indiquent que «  cette décision cabale, usant du même modus operandi que la décision de suspension provisoire numéro 02/29/19 du 29 Juillet 2019, prise contre M. Amadou Diaby, par la même commission d’Ethique, sur la foi de dénonciations calomnieuses de M. Paul PUT, dont la primeur fût curieusement réservée à Guineenews , organe de presse dont le directeur n’est autre que le président de la commission d’Ethique, n’a guère surpris M. Amadou Diaby qui est serein et reste confiant que cette décision injuste et sans fondement sera sanctionnée par toute structure sérieuse et professionnelle de l’éthique ».

Le Camp de Amadou Diaby estime qu’a « l’absence de toutes preuves sérieuses, le président de la commission d’Ethique a dissuadé M.Paul Put d’accepter d’être confronté à M. Amadou Diaby devant la commission le 07 Août 2019 ».

De cette accusation, on comprend aisément que la meilleure façon de se défendre, c’est d’accuser. Car, ce que les avocats ne disent pas, c’est que leur client avait déjà déposé une plainte contre l’entraineur Paul PUT  au niveau de la police judiciaire pour diffamation. Donc une sorte d’épée de Damoclès sur la tête du Belge.

On dit souvent que, qui se justifie sans être coupable s’accuse.  

Primo, monsieur Amadou Diaby est revenu à Conakry pour être entendu le  1 er Août 2019, par la commission d’éthique. Cette confrontation qui était prévue pour le 07 août 2019, a été reportée sine die. Parce que le Vice-président suspendu de la Feguifoot avait porté plainte pour diffamation contre l’entraineur Belge à la Direction de la police judiciaire (DPJ).  Cela, avant même la confrontation annoncée entre les deux hommes devant la commission d’éthique de la Féguifoot.

Pourquoi une plainte contre Paul PUT dans une affaire dans laquelle, il devait avoir une confrontation directe ?

Secondo, ne dit-on pas souvent que l’honnêteté est la meilleure ruse ? Mais par une ruse, une autre ruse se rompt. C’est bien ce qui est arrivé dans cette affaire de #syliGate opposant Amadou Diaby et Paul PUT. Malheureusement, les plus rusés sont souvent les premiers attrapés.

Il ressort clairement que le vice-président suspendu Amadou Diaby, n’a jamais voulu de cette confrontation avec l’entraineur Belge Paul PUT. En tout cas, s’il se sentait clean dans cette affaire, il n’avait pas besoin de porter plainte pour diffamation à la police contre l’entraineur avant la fin de la procédure devant la commission d’éthique.  Car, on dit que souvent avec un petit appât on capture des gros poissons. Mais malheureusement, Amadou Diaby a voulu bien échapper à la confrontation avec le Belge qui l’accuse d’avoir perçu une commission de 10 % sur son salaire. Même s’il continue de nier en bloc les accusations, il ressort clairement qu’il avait refusé de créer des conditions pour que la vérité jaillisse dans cette affaire.

Comme le rappelle même l’avocate Me Adama Barry, « le problème du football  est profond ». Et nous le savons tous. Maintenant, les avocats d’Amadou Diaby ont dit qu’ils se réservent le droit de saisir les juridictions nationales et supranationales pour contester cette décision de la commission d’éthique de la fédération Guinéenne de football.  En attendant, il faut juste rappeler aux défenseurs d’Amadou Diaby qu’un « homme de courage ne fait point périr ses ennemis par de secrètes ruses, il sait les attaquer de front », disait Euripide.

Abdoulaye Oumou SOW, Journaliste, Blogueur


Journée internationale de la jeunesse : le ministre « fantôme » Mouctar Diallo aux abonnés absents.

Crédit Photo : ConakryInfo
Crédit Photo : ConakryInfo

Le 12 août de chaque année, l’humanité célèbre la journée internationale de la jeunesse. Cette journée a été instaurée en 1999 par l’Assemblée générale des Nations-Unies avec pour but, encourager des programmes gouvernementaux en faveur de la jeunesse.

En Guinée, la journée du 12 août 2019 est passée inaperçue. Le ministre de la jeunesse Mamadou Mouctar Diallo est allé en parade avec le président Alpha Condé au Nigeria, en abandonnant la jeunesse guinéenne a elle-même au lendemain de la fête de tabaski. Une fête qui aurait dû être l’occasion pour lui d’être en contact direct avec les jeunes pour s’imprégner d’avantage de leurs préoccupations.

Cette journée qui devait être une autre occasion parfaite pour le Ministre de prendre conscience de l’apport de la jeunesse dans le développement de notre nation, en mettant les réalisations des jeunes en avant, a été hélas, le cadet des soucis du nouveau « porte sac » du président Alpha Condé.

Quand on sait que depuis un certain moment nos jeunes s’adonnent à une immigration massive vers l’Europe. En avril 2019, le journal le monde révélait que, la Guinée est parmi les premiers contingents à entrer sur le continent par la mer méditerranée occidentale et centrale. Et pire les Guinéens représentent aussi la première nationalité parmi les mineurs non accompagnés, soit près d’un tiers d’entre eux, avec 5 227 mesures de protection en 2018.

Pourtant, on pouvait tout dire de l’ancien ministre de la jeunesse Moustapha Naïté, mais lui au moins avait des initiatives pendant cette journée.

L’on se rappelle en 2016, l’initiative 《un Tailleur, une machine 》qui consistait à mettre à la disposition de certains tailleurs des machines à coudre. Bien qu’ayant suscité des critiques très acerbes avec même la création du hastag #UnTailleurUneMachine , inondant les réseaux sociaux. En 2017, il était à la blue zone de Kaloum avec une autre initiative pour les pêcheurs, en les offrants quelques gilets et moteurs hors bords.

Parlant d’ailleurs de l’actuel ministre de la jeunesse, Mouctar Diallo, on comprend aisément qu’il est certainement l’un des ministres les plus « fantôme  » du gouvernement Kassory. En 2018, déjà accompagné par son homologue des Sports et du patrimoine historique, Sanoussy Bantama Sow, on avait remarqué une faible mobilisation que ce dernier avait dénoncée. Car selon lui 《 En principe cette journée devait être célébré partout dans le pays.》 Ce jour Sanoussy Bantama Sow avait même rappelé que 《c’est ce qui pouvait interpeller les gouvernants du pays pour dire que nous devons investir à la jeunesse 》.
Cette année, on comprend aisément que le ministre de la jeunesse ne tire toujours pas les leçons. On apprend, malheureusement que c’est seulement au mois de septembre qu’un simulacre de 《journée nationale de la jeunesse》 sera organisée à Siguiri.

En clair. Cette journée passe inaperçue en Guinée sous l’ère Mouctar Diallo. Aucune activité concrète. Et même pas un discours à l’endroit de la jeunesse de son pays. Et dire que c’est un des leaders politiques de ce pays qui aimait s’identifier à la jeunesse, me donne envie de vomir. Car des jeunes ont donné leur vie pour défendre des idéaux qu’il prétendait défendre. Je sais que (Zakaria Diallo) ne dort pas certainement en paix. Surtout que Mouctar Diallo, réclame son appartenance à son parti politique.

Malheureusement, il y a, hélas encore aujourd’hui tant d’ingratitude et des gens peut honnête et reconnaissants, que leur désagrément, nous obliges quelquefois qu’on s’en repent presque à chaque moment.

Abdoulaye Oumou Sow , Journaliste Blogueur